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Psy « Gangnam Style » et Gillette au Brésil : touche pas à mes poils !


La marque de rasoirs Gillette et le chanteur Coréen Psy ont déclenché, bien malgré eux, une (micro) polémique au Brésil à l’occasion du Carnaval de Rio 2013.

Une publicité, mettant en scène le créateur du cultissime « Gangnam Style » et vantant l’épilation masculine, a en effet déclenché les foudres de quelques mâles aux torses poilus qui se sont sentis « discriminés » par le message véhiculé par Gillette et Psy.

Une quinzaine de réclamations pour discrimination ont ainsi été déposées auprès de l’équivalent du « Bureau de Vérification de la Publicité » brésilien, dans un pays qui compte près de 200 millions d’habitants. Une anecdote qui a de quoi faire sourire, tant elle nous semble ridicule de prime abord, mais qui est pourtant bien réelle.

L’objet de ce crime de lèse majesté : cinq malheureuses traces de bisous au rouge à lèvres déposées par une femme sur la moitié d’un torse masculin épilé, là où l’autre partie restée velue n’en comportait aucune. On croît rêver…

La stratégie publicitaire mise en place par Gillette Brazil était pourtant simple et cohérente : constatant, à travers ses différents sondages, que 80% des femmes brésiliennes considéraient qu’un homme au torse épilé était plus « sexy » qu’un homme poilu, la marque a logiquement voulu profiter du Carnaval de Rio 2013 pour faire sa pub, en capitalisant sur l’image du chanteur Psy et de sa chorégraphie culte « Gangnam Style », propice à la fête.
Publicité avec Psy "Gangnam Style" pour Gillette - Crédit : Gillette Brazil

Face à cette levée de boucliers inattendue, la marque Gillette s’est empressée de préciser qu’elle n’avait jamais voulu manquer de respect à l’égard de ces consommateurs mâles à la virilité exacerbée et que cette publicité n’avait duré que le temps du Carnaval. Mais au pays du culte du corps, cela ne semble pas avoir suffit pour calmer ces esprits chagrins et une enquête du Conar (Conseil national de la publicité) est toujours en cours pour étudier la recevabilité de ces réclamations.

Source : AFP/Newsnet